Derrière les sourires des paquets d'emballage

Des pratiques horrifiques pour les cochons

Vous pensez que la loi devrait les protéger ?

BESA révèle le quotidien de cochons élevés au Québec

Bien loin des images idylliques des publicités et des paquets d’emballage, nos images montrent encore une fois que la loi ne protège pas suffisamment les animaux d’élevage au Québec.

 

Notre enquête présente des images prises dans une maternité porcine au Québec, en Montérégie, par des lanceur·euses d’alerte. On y voit des horreurs sans nom, toutes symptômes d’un système qui traite les animaux comme des objets :

  • Des mamans enfermées dans des cages si étroites qu’elles ne peuvent même pas se retourner

  • De nombreux petits agonisants, malades, blessés ou morts à leurs cotés

  • Des porcelets isolés et laissés à eux-mêmes

  • Des castrations sans anesthésie ni analgésie, parfois ratées et « réparées » avec du ruban adhésif

  • Les queues des petits cochons coupées sans anesthésie ni analgésie pour éviter qu’ils ne les mordent par ennui

L’industrie s’est défendue par le passé en disant que ce genre de conditions ne sont « pas acceptées par l’industrie ». Mais ces images sont similaires à deux autres enquêtes dans des porcheries du Québec diffusées en 2019 et en 2023. Pendant ce temps, l’industrie porcine du Québec repousse l’abandon de l’utilisation des cages dans les maternités, et ne remet pas en question les fermes de grandes tailles. La loi du Québec reste également très floue sur ce qui est légal ou non d’appliquer aux animaux d’élevage (voir notre pétition sur le sujet).

Si ce que nous voyons est légal, comment se fait-il que ces pratiques soient acceptées au Québec alors qu’elles vont totalement à l’encontre des valeurs des Québécois·es ?

 

Et si ce que nous voyons est illégal, comment se fait-il que ces pratiques ne sont pas connues des autorités comme le Ministère de l’Agriculture (MAPAQ) suite à ses inspections ? Pourquoi est-il nécessaire d’avoir de telles images de la part de lanceur·euses d’alerte pour que la justice agisse pour les animaux dans notre province ?

Enfermées dans des cages

Les mamans cochons sont enfermées constamment dans des cages si petites qu'elles ne peuvent même pas se retourner.

Des mères blessées

Les truies présentent fréquemment des blessures, parfois infectées. Elles seront envoyées à l'abattoir rapidement quoi qu'il arrive.

Des petits agonisants

Les petits cochons vivent le début de leur vie auprès de leurs maman, dans les cages, au dessus d'un marécage d'excréments.

Des castrations ratées

Les petits cochons sont castrés sans anesthésie ni analgésie. Parfois, l'opération est mal faite : du ruban adhésif est utilisé pour garder leurs organes dans leur corps.

Toujours plus d'animaux

Pour répondre à la demande, les fermes s'agrandissent. Ce sont maintenant des hangars immenses remplis d'animaux. Qui a le temps de s'en occuper ?

Tous à l'abattoir

Le destin final de tous ces animaux après une vie si terrifiante : un long et pénible trajet en camion, et l'abattoir.

Face à l'horreur, l'action

1. DIffuser et informer

Pourquoi est-ce que ces pratiques continuent d’exister ? Parce que nous ne sommes pas au courant qu’elles existent !

 

À nous le grand public, on ne nous montre que ce que l’industrie veux que nous voyons : des dessins de cochons souriants (contents d’avoir été tués pour nous ?), des images idylliques de prés et de pâturages, etc.

 

C’est pourquoi ces images si difficiles à voir sont si précieuses : elles nous présentent la dure réalité, mais elles nous donnent aussi l’opportunité d’aider les animaux.

Si vous appréciez être informé·e, diffusez notre enquête sur vos réseaux sociaux !

2. DEMANDER A NOS POLITICIENS D'AGIR

Pour changer le système, il faut que le gouvernement intervienne.

 

Cette enquête, qui est loin d’être la première sur le sujet des cochons, montre que les lois actuelles ne sont pas suffisantes pour protéger les animaux.

Pour demander avec nous des changements rapides dans les lois du Québec afin que les animaux soient correctement protégés, signez notre pétition !

3. AIDER LA TRANSITION

Dans un système qui veut toujours produire plus de viande, les animaux (et les humain·es) seront toujours les perdant·es.

 

Les pratiques montrées dans notre enquête ne sont pas les résultats d’une exception, ou d’une « mauvaise ferme »; ce sont les résultats de décennies d’intensification de l’agriculture animale au Québec qui force les éleveur·euses à toujours produire plus, et pour moins cher.

 

Actuellement, plus de 7 millions de cochons sont tués par an au Québec (quasiment le même nombre d’humains qui habitent au Québec) pour satisfaire la demande. Combinée aux autres formes d’élevage, l’agriculture animale utilise au final la grande majorité des terres agricoles du Québec.

 

Si nous voulons prendre soin des animaux dans notre province, il nous faut ainsi transitionner vers un système où moins d’animaux sont tués, et où le prix des produits représente réellement nos convictions et nos valeurs quant à leur bien-être.

Pour nous aider à amener cette transition, vous pouvez supporter notre travail, ou découvrir des alternatives végétales respectueuses de l’environnement !